SYNDRÔME ROTULIEN OU CHONDROPATHIE FÉMORO-PATELLAIRE

Définition de la chondropathie fémoro-patellaire

C’est une pathologie qui touche l'articulation qui relie le fémur avec l’os patellaire, petit os situé à l’avant du genou, anciennement appelé rotule. La chondropathie fémoro-patellaire patellaire est une dégénérescence limitée du cartilage de l’os rotulien, elle correspond au stade débutant de l’arthrose du genou qui, comme n’importe quelle arthrose, peut se classer en 4 stades d’avancement ou de gravité. 

Diagnostiquer une chondropathie rotulienne 

Un examen clinique simple du genou va permettre d’évaluer la douleur et ses caractéristiques. Ensuite, l’état réel de l’articulation pourra être révélé par un examen radiologique du genou de face et de profil.

Symptômes

Au fur et à mesure de son développement, la chondropathie fémoro-patellaire se manifeste par une gêne ou une douleur antérieure du genou. Elle est de type mécanique, discontinue et peut s’accompagner de légers craquements. 

Les changements de position (d’accroupi à debout), la descente/montée des escaliers et la flexion des genoux en charge (squat) exacerbent la douleur de façon significative.

Facteurs de risque

La chondropathie rotulienne peut trouver son origine dans différentes causes. Premièrement, il est important de comprendre que le genou est une articulation qui supporte tout le poids du corps au quotidien et qui peut par conséquent être malmenée. C’est aussi une articulation qui permet de se mouvoir et elle peut être sujette à quelques douleurs qu’il est important de prendre au sérieux. Ce sont par ailleurs les douleurs qui sont les premiers symptômes de la chondropathie.  

On rencontre le plus souvent des chondropathies de la rotule chez les sportifs tels que les footballeurs, les skieurs ou les athlètes de haut niveau, mais aussi chez les professionnels dont l’activité mobilise beaucoup l’action de flexion de la jambe appui-contact, comme les carreleurs par exemple qui sont constamment au sol.

Il est bien évident que les articulations se fragilisent avec le temps et par conséquent, l’âge est un facteur de risque de l’apparition de la chondropathie.

Aussi, le surpoids est à inscrire parmi les facteurs de risques les plus rencontrés, En effet, la surcharge pondérale que le corps doit supporter repose essentiellement sur les genoux en position debout et contribue donc à les endommager plus rapidement. Comme le surpoids, les pieds plats avec la perte de l’effet « amortisseur » de la voûte plantaire tend à augmenter les pressions et frottements néfastes au niveau de l’articulation du genou. 

D’autres facteurs de risque comme un trouble postural avec différence de longueur des membres inférieurs (scoliose), une dysplasie rotulienne (déformation congénitale d’un ou des deux condyles fémoraux), un ancien traumatisme de l’articulation (choc frontal rotulien, luxation de la rotule), une instabilité du genou (faiblesse des ligaments ou des muscles), ou encore des mouvements mal conduits lors d’activités physiques excessives peuvent également favoriser la survenue de cette pathologie.

Traitement

Le traitement va dépendre des causes car à chaque cause sa solution, si elle est possible. Comme vous l’avez compris, un traitement réussi est avant tout lié à de la bonne conduite de la démarche diagnostique.

L’ostéopathie est efficace dans les cas bénins et moyens. Elle sera efficace devant des facteurs de risques de type postural (scoliose, torsion du bassin, de l’os fémoral), mécanique (subluxation rotulienne, compression rotulienne, conséquence traumatique) et musculo-fascial (tension ligamentaire, déséquilibre myofascial …).

Associé à de l’ostéopathie, il sera indispensable de renforcer les muscles antérieurs du genou, en particulier le muscle quadriceps qui est un stabilisateur efficace de la patella, car il passe en pont au-dessus d’elle. 

Attention, le renforcement du quadriceps de type «squat» est une contre-indication sérieuse si vous souffrez d’une chondropathie rotulienne) ! Il faudra plutôt privilégier les sports tels que la natation («crawl») et le vélo, des sports qui ne demandent pas un grand degré de flexion du genou en charge.

Dans les cas les plus compliqués d’insuffisance musculaire, il sera recommandé au patient de faire une rééducation sérieuse avec un kinésithérapeute diplômé d’Etat.